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 La couleur de la Haine [Shizukesa]

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Lou Mayers

Lou Mayers


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MessageSujet: La couleur de la Haine [Shizukesa]   La couleur de la Haine [Shizukesa] EmptyLun 24 Oct - 15:45

Son entraînement de danse l’avait fatiguée. Pire, elle n’avait cessé d’enchaîner les faux pas. Son partenaire avait beau eut la réprimander, rien n’y faisait. Sous les yeux incrédules de Rubis, elle se plantait, encore et toujours. Ou bien elle n’était pas dans le rythme ; soit elle était bien trop en avance, soit elle était en retard. Ou bien elle se gourait dans la chorégraphie. Ce n’était pourtant pas compliqué à retenir ! Elle sortit bien vite de la salle, la renarde sur ses talons. L’animal ne cessait de japper. La fille rousse aurait mis sa main au feu qu’il riait d’elle.
Elle se déshabilla avant de s’engouffrer sous la douche. L’eau chaude, même brûlante lui fit le plus grand bien. Elle resta ainsi pendant quelques minutes. Tout s’arrêta brutalement. Elle était si bien, sous ce liquide chaud. Elle gueula un bon coup. L’eau revint. De l’eau glaciale. Elle s’extirpa bien vite des douchettes, enroula sa serviette autour d’elle et se dirigea à nouveau vers son casier pour se rhabiller avec des vêtements propres. Elle sécha bien vite, enfila ses habits de rechange avant de sortir dehors. Le froid d’automne lui mordit les jambes. Elle avait un collant, pourtant elle avait bel et bien froid. Son manteau non plus ne suffisait pas à la réchauffer. À l’avenir, il faudrait qu’elle s’habille plus chaudement. L’été était loin derrière eux, désormais.

Depuis sa crinière encore humide tombaient quelques gouttes qu’elle n’avait pas prit soin de bien essuyer. Chiotte. Elle avança d’un pas rapide. L’animal derrière elle avait du mal à suivre le rythme. Elle n’avait aucune envie de ménager cette bête qu’elle avait su domestiquer. Rubis s’était moquée d’elle. Soit. Elle allait devoir en assumer les conséquences. Lou réfléchissait déjà à une petite vengeance. Rien de bien méchant. Elle voulait juste faire comprendre à la renarde que personne ne pouvait rigoler d’elle. D’autant plus que ce n’était pas sa faute si elle avait la tête ailleurs pendant la séance de danse. Mais bon, elle se voyait mal dire cela à son partenaire de tango. Mieux valait se taire dans ces cas là.
Elle ne savait pas trop où allait. Au début, elle avait eu envie de faire un peu de shopping. Mais à y regarder de plus près, son porte-monnaie était plus que vide. Elle avait donc changé ses plans et avait opté pour une simple balade. Les ruelles étaient dîtes malfamées. C’était parfait pour s’entraîner un peu. Elle n’allait rien se mettre sous la dent, elle s’était déjà nourrie avant de sortir. Toutefois, la renarde aux yeux sombres n’avait rien avalé depuis la veille. L’affamer n’était pas son objectif. Elle avait déjà réussie à changer le régime alimentaire de la bête. Que demander de plus ? Rubis était bien assez grande pour savoir se gérer et chasser toute seule.

Ses bottes martelaient les pavés. Elle s’arrêta subitement. On ne lui avait pas menti. Les ruelles étaient vraiment fréquentées par de drôles de gens. Deux colosses se tenaient là, flingues pointés sur une gosse plus jeune que Lou. Jouer les héroïnes n’était pas le truc de l’enfant sauvage. Mais comment résister à un peu d’action ? Un sourire étira ses lèvres. Elle fit un claquement de langue. Rubis leva les yeux vers elle. En un instant elle comprit. L’animal se jeta sur le premier des hommes, crocs sortis pour déchiqueter la chair. Il atteignit sa cible. L’armoire à glace hurla de douleur. Bien sûr, la rouquine savait que cela ne suffirait pas. Un simple renard contre deux hommes armés jusqu’aux dents. Elle se tenait prête à entrer dans la danse si jamais il y avait besoin.
Adossée contre le mur de briques qui lui faisait face, Lou attendit. Elle observa la gamine que les colosses avaient prise pour cible. Elle était.. ; étrange. Des oreilles pointues, des fringues vieilles comme le monde. Sans oublier un arc et un carquois bourré de flèches attaché dans son dos. Qu’est-ce que c’était que cette môme ?
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Shizukesa

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MessageSujet: Re: La couleur de la Haine [Shizukesa]   La couleur de la Haine [Shizukesa] EmptyMar 25 Oct - 20:10

Je marchais depuis un bon moment dans la forêt quand j'aperçus un village. Je pourrais peut-être poser des questions sur Yasei là-bas.
Je me dirigeais donc vers le village, me demandant quel genre de personnes pouvaient bien s'y trouver. J'espérais rencontrer un elfe, il me serait plus facile de communiquer que si je tombais sur n'importe quel énergumène.
J'entrais dans le village, plutôt désert à cette heure de la journée. La plupart des gens devaient être en train de manger, je suppose. A part quelques personnes, assises sur un banc à discuter, scrutant les alentours et se racontant les derniers potins. Des commères, quoi. Quelques enfants jouaient aussi, courant avec des épées en bois. Ils avaient encore le temps de s'amuser, quelle chance !
Mais ce n'était pas en les regardant stupidement jouer avec des bouts de bois que j'allais retrouver mon ami.

Je marchais au hasard dans les rues, perdue dans mes pensées. C'est ainsi que j'arrivais près de sombres ruelles. Une bande de jeunes voyous, dont les plus âgés ne devaient pas dépasser les 9 ans, ricanaient en regardant un pauvre chien auquel ils avaient attaché une casserole. La pauvre bête courait en couinant, ne pouvant de débarrasser de sa charge et faisant un vacarme épouvantable. Je regardais le "gang", énervée par ce comportement idiot, et me dirigeais vers le chien pour le libérer. Les enfants se tenaient devant moi, stupéfaits. Apparemment, personne n'avait encore osé leur tenir tête. Ils commencèrent à protester, me lançant des injures. Je n'avais encore jamais des personnes au comportement si puéril, même pour des enfants.

"Vous n'avez vraiment rien de mieux à faire que d'embêter les chiens et d'insulter des personnes que vous ne connaissez même pas ? Je plains vos parents d'avoir des enfants si mal élevés..."

Cette remarque ne leur a pas plu du tout et l'un deux, le plus âgé à ce qu'il me semble, me rétorqua :

"Ben ouais et alors ? 'Toute façon, nos parents, ils s'en foutent, ils nous laissent faire c'qu'on veut ! "

A ces mots, il cracha à mes pieds avec un regard méprisant et s'en alla avec le reste du groupe.
Je me retenais de le frapper; c'était la première fois que j'avais aussi envie de mettre mon poing dans la figure de quelqu'un. Et je sentais que les ennuis ne faisaient que commencer...

En effet, le grand frère du garçon qui m'avait tenu tête arriva avec deux compères. Que des hommes musclés et sûrs d'eux. D'un genre violent, qui obtiennent tout par la force. Ils n'hésiteraient pas à me tuer, ou se donner un peu de plaisir avant. Mais s'ils pensaient que je les laisserais faire, il se mettaient le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.
Je dégainais mon couteau. Je n'avais pas assez de place pour sortir mon arc, les ruelles étaient trop étroites. Je les regardais avancer, attendant qu'ils soient plus près de moi. Le grand frère s'approcha un peu plus de moi que les autres. Il était beaucoup plus grand que moi, très musclé. "Mais les muscles ne font pas tout, il faut aussi la force.", songeais-je.

"c'est toi qu'a emmerdé mon frangin ?"

"peut-être, mais je ne l'ai pas fait pour l'embêter, il y avait un but derrière. Ce n'est pas moi qui suis en faute."

Je savais pertinemment que parlementer ne servirait à rien, même si je disais que je n'aurais pas dû lui adresser la parole, ce qui l'intéressait, c'était de cogner. En effet, il aboya un ordre aux deux autres , qui m'encerclèrent, m'empêchant de m'enfuir. Très bien, je n'avais plus le choix. il fallait que je me batte, quitte à les tuer si besoin. L'un deux se lança sur moi, trop lentement à mon goût. En un bond, il était étalé sur le sol, mourant lentement dans une flaque de sang. C'est ce qui est ennuyant avec les humains : même dans les combats dans lesquels ils disent exceller, ils sont vraiment nuls. ce n'est même pas amusant de se battre, ils meurent bien trop facilement.
Leur stupeur estompée, la rage pris le dessus sur les deux autres et ils crièrent en m'empoignant et me frappant, voulant venger leur compagnon.
Aïe, j'étais en plus mauvaise posture maintenant... Je me débattais, leur échappais quelques secondes avant d'être à nouveau reprise. Ils sortirent des flingues de leurs vestes, les pointant dans ma direction. Là, ça devenait sérieux.
J'envisageais de crier à l'aide, mais j'étais trop fière pour le faire, et étais persuadée de pouvoir m'en sortir seule.Je réfléchissais au moyen de leur échapper, sachant qu'un faut mouvement pourrait causer ma perte.

Je sentis alors une présence non loin, dans la même ruelle. Une jeune femme au parfum de loup et un renard. Il nous regardaient, mais les deux brutes ne les avaient pas remarqués pour le moment. Il y avait maintenant deux possibilités; soit ils partaient comme si ils n'avaient rien vu, soit ils me portaient secours. J'optais plus pour la deuxième solution, les gens des rues agissant souvent de cette manière. Pourtant, j'entendis un claquement de langue, et le renard s'élança vers l'un des hommes.
Cette intervention les surpris et ils se retournèrent vers l'animal.
Parfait, j'aurais le temps de les éliminer.
Je désarmais vivement le premier me tombant sous la main, le deuxième attaqué par le renard. Je plantais mon couteau dans sa chair, le plongeant dans un sommeil éternel. J'observais la bête rouquine mordre sauvagement l'homme encore vivant, mais plus pour longtemps. Il hurlait vraiment très fort, ça en devenait exaspérant. Je regardais maintenant la jeune femme, rousse elle aussi. Elle ne semblait pas me vouloir de mal, mais je me méfiais tout de même. Je gardais un regard sévère sur elle.
Mais je ne pouvais ignorer son geste

"Merci pour ton aide. Ton renard a besoin d'aide, ou il a l'habitude de tuer ses proies tout seul ?"



Dernière édition par Shizukesa le Lun 31 Oct - 14:36, édité 1 fois
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Lou Mayers

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MessageSujet: Re: La couleur de la Haine [Shizukesa]   La couleur de la Haine [Shizukesa] EmptyJeu 27 Oct - 8:46

Lou observait la jeune fille qui venait de se battre avec les deux mastodontes. Pourquoi diable ces types s’en étaient-ils pris à elle ? Ils avaient pas autre chose à foutre ? Une question à poser un peu plus tard. Du regard, elle suivit la progression du renard. Quel idiot ! La discrétion, il ne connaissait pas ? Pour être honnête, l’enfant-sauvage trouvait toujours à redire dans la posture de son animal. Ou bien Rubis se déplaçait en faisant le plus de boucan possible – ça, c’était son opinion – ou bien elle n’attaquait pas assez férocement ses proies. Bref, il y avait toujours quelque chose à reprocher au quadrupède aux yeux de feu. Mais pour le moment, là n’était pas la question. Elle observa ensuite la mare de sang dans laquelle un autre tas de graisse gisait-là. Du bon boulot. Enfin, tout avait été fait dans la précipitation. Heureusement qu’elle avait su contrôler ses instincts, sinon cela ferait belle lurette qu’elle aurait plongée dans cette rivière rougeâtre pour pouvoir en boire le liquide, puis pour goûter à la chair de l’homme. Sa langue sortit de sa bouche pour venir lécher ses lèvres. Elle pensa aussitôt à autre chose. Hors de question de montrer sa véritable nature, le monstre qu’elle était à une parfaite inconnue.

- Merci pour ton aide. Ton renard a besoin d'aide, ou il a l'habitude de tuer ses proies tout seul ?
- T’inquiètes pas, elle sait ce qu’elle fait.

Elle s’adossa contre un mur et observa la fin du combat. Inutile de préciser que ce fut l’animal qui eut le dessus sur l’homme. Enfin une bonne chose de faîte. Ses iris rouges vrillèrent dans ceux, un peu plus clairs, de l’animal. Lou savait très bien ce que cette bête avait en tête. Et elle n’était pas d’accord. La jeune rouquine grogna légèrement. Juste assez fort pour que seuls eux deux comprennent. L’homme était mort. Le renard vint se placer à côté de sa maîtresse. Il ne restait rien de l’animal sauvage et farouche qui venait d’ôter la vie à un homme de la manière la plus barbare qui soit.
La langue de l’animal pendait. Si elle croyait pouvoir goûter à la chair de ce mastodonte, elle se trompait. Pour passer le temps, Lou sortit de la poche de son manteau un paquet de clopes. Elle avait sombré dans la nicotine à l’âge de treize ans. Beaucoup de mauvaises langues diront que c’est tôt pour commencer à se détruire les poumons. Pour la jeune fille, c’était la période idéale. Elle n’aurait su dire pourquoi. Elle plaça sa clope dans son bec, sortit son briquet et alluma l’extrémité à l’aide de la flamme qu’elle protégea du vent à l’aide de sa main. Elle proposa le paquet de cigarettes à la drôle de fille :

- T’en veux une ?

Impossible de savoir si cette énergumène fumait ou non. En tout cas, elle semblait être la cadette de Lou de quelques années. Sans doute avait-elle dans les quatorze, voire quinze ans. Ce n’était donc pas impossible qu’elle se bousille elle aussi les poumons à coup de nicotine. Sans attendre de réponse, la loup-garou avala une première taffe. Comme c’était bon ! Comme cela faisait du bien ! Elle ne connaissait rien de meilleur que la cigarette. Dès qu’elle était stressée, ou même dès qu’elle venait de chasser, elle en prenait une. Une douce douceur au parfum d’essence. Voilà ce que c’était. Rien d’autre. Elle fumait du goudron et corrompait la jeunesse en leur en proposant ! Quelle blague !
S’habituer à la vue du sang est une chose facile, du moins cela dépendait pour qui. Lou avait depuis longtemps apprit à s’endurcir, à évoluer dans un monde de chairs ouvertes, mais pour découvrir qu’en réalité on ne s’habituait pas. On acceptait. Certaines personnes ne manifestent plus aucune émotion devant le sang, l’enfant-loup faisait partie de ces êtres. Elle a acquis une telle distance avec ce qu’elle voit ou fait qu’elle en a oublié l’essentiel : la vie. Lorsque le sang coule, c’est la vie à l’état pur qui se disperse, il est la semence de l’âme, et chaque goutte brille comme l’étendard de l’existence. La rouquine cultive un rapport au sang très particulier. Chaque confrontation est un travail sur l’autre, un travail sur soi. Et c’est parce qu’il y a cette bataille permanente, cette conscience du sang, qu’elle s’estime à sa place.

- Ils te voulaient quoi les deux guignols ? Ils étaient en manque de poulettes à sauter et tu leur plaisais bien ?

Certains auraient trouvé cela horrifiant d’avoir un tel langage devant une gamine. Mais c’était la vérité. Elle n’allait pas non plus peser ses mots ! De toute façon, cette drôle de fille était en âge de comprendre tout cela. À cette phrase, Lou éclata de rire. Seule elle comprenait pourquoi. Non mais franchement, qui cela pouvait attirer une gamine avec des fringues datant du Moyen-Âge ? Sans doute ces balourds étaient-ils attirés par l’exotisme, l’ancien ou même les choses mystérieuses. De toute façon, Lou ne comprendrait jamais rien aux mecs. Ils étaient juste bon à baiser, rien d’autre. ? Et encore ! Il arrivait que la rouquine soit énormément déçue de par leurs compétences au lit. On ne pouvait pas tirer le gros lot à chaque coup.

La grande rousse s’est souvent interrogée sur les deux aspects de l’érotisme masculin. La séparation du corps et de l’esprit. Lequel avait le pouvoir sur l’autre ? Il est étrange de remarquer que si un homme visionne du porno, son esprit peut ne pas être excité par un enchaînement de scènes, son sexe, lui, s’érigerait mécaniquement. La dichotomie du désir commune à chaque homme. En fin de compte ce sont deux notions qui s’affrontent. Le désir et la pulsion. Une excitation aux deux visages. Le désir, le plus régulier, le plus tiède aussi, peut naître d’une simple envie, d’un affect, il peut même être invoqué ; il procure une jouissance libératrice. Je le considère comme cérébral, sous contrôle. La pulsion, plus rare, surgit tel un tsunami des profondeurs du cortex, dévastatrice. L’héritage d’un comportement animal. Imprévisible, obsédante. Elle progresse inlassablement comme la marée, noyant toutes réticences. Jusqu’à l’extase aussi éblouissante qu’épuisante.
Appelons cette dernière : le sexe primal. Du domaine de l’instinct. Parfois agressif. Elle peut causer des dérapages, des agressions mais a permis à l’espèce humaine de se propager. Le désir appartient à la civilisation, il niche avec la séduction. La pulsion relève du bestial, de la survie. Une boussole ancestrale incrustée en chaque mâle. Et si celle-ci est inhérente à l’espèce humaine, elle s’est souvent demandée si le désir n’était pas né avec l’homme moderne, celui qui avait bâti les sociétés, dans le but de s’opposer à la pulsion, pour parvenir à la contrôler. Codifier la sexualité pour avoir moins peur de l’homme. De ce qu’il abrite, tout au fond. De ce qui le guide. Reprendre le contrôle. Pour imprimer à l’humanité une nouvelle trajectoire. Séparer la bête de l’individu. Y parvenait-on vraiment ?
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MessageSujet: Re: La couleur de la Haine [Shizukesa]   La couleur de la Haine [Shizukesa] EmptyJeu 27 Oct - 19:59

Elle répondit à ma question d'une voix lasse.

- T’inquiètes pas, elle sait ce qu’elle fait.

Très bien. Je n'avais plus qu'à regarder stupidement l'animal tuer l'homme que je lui avais laissé. Et avais l'air de bien s'amuser. La rouquine était adossée contre un mur, attendant elle aussi la fin du combat. Le mastodonte tué, les deux compères échangèrent un bref regard. Ils avaient l'air de bien s'entendre, et de pouvoir communiquer sans avoir recours à la paroles. Tout dans les yeux, un peu comme moi et Yasei. Rah, ça va pas, ça... Il faut vraiment que je reparte à sa recherche. Mais d'abord, il faut que je finisse la petite conversation avec la fille qui se tenait devant moi. J'observais l'homme mort au sol, déchiqueté. De toute évidence, la renarde voulait en manger une partie. A cette pensée, j'eus envie de vomir. Manger un humain ?! cette créature est bien assez répugnante pour éviter de vouloir en plus la manger ! Heureusement, je n'eus pas à assister à un tel spectacle, sa maîtresse le lui interdisant sans doute. Je perçus quelques gestes systématiques de la part de la fille-louve : elle sortait un paquet de cigarettes. Une accro du tabac, ce n'est pas la première fois que j'en voit. Mais je me demande depuis combien de temps elle fume ? Sûrement plusieurs années, elle n'a pas l'air d'une débutante. Elle doit plutôt faire partie des forts. Une fois sa clope allumée, elle me tendit le paquet :

- T'en veux une ?

- Non, merci...Je ne fume pas.

Elle entama sa cigarette. Je la regardais, sans rien dire. Qu'est-ce que j'aurais pu dire, de toute façon ?
En tout cas, elle avait l'air d'être heureuse, avec sa clope. A croire qu'elle n'avait pas fumé depuis des années. On voit là les personnes en manque... Mais ce n'est pas une chose que je peux critiquer. Je n'ai juste jamais été sous l'emprise d'une drogue, quelle qu'elle soit.
Instinctivement, je mis ma main devant ma bouche et mon nez. L'odeur de la fumée m'insupporte. Mais je n'allais pas la priver de son petit bonheur.

Je fixais maintenant les corps sans vie de mes attaquants. Cela faisait longtemps que je n'avais plus tué. Je crois bien que ça m'avais manqué. Pourtant, je ne devrais pas; je ne devrais pas vouloir du mal aux autres. C'est ce que l'on m'a toujours appris.
Mais comment survivre si l'on ne fait pas du mal autour de soir, juste pour se protéger ?
En fait, ce n'est pas le fait de tuer ou de faire souffrir les gens qui m'a le plus choqué; c'était de voir avec quelle indifférence je contemplais les corps vidés qui étaient autour de moi, et quel joie m'emplissait une fois mes actes accomplis. Mon premier meurtre m'avait vraiment ébranlé, mais il était loin maintenant. J'esquissais un pâle sourire en repensant à tous ces lointains souvenirs, trop loin pour avoir encore des regrets aujourd'hui.
La deuxième question de la rouquine me sortit de mes pensées.

- Ils te voulaient quoi les deux guignols ? ils étaient en manque de poulettes à sauter et tu leur plaisait bien ?

Elle avait un langage très familier, mais les enfants des rues employaient toujours des mots peu distingués. Et ce n'était pas leur faute, ils ont été élevés comme ça. J'avoue qu'à force de le entendre, on prend l'habitude de parler un peu comme eux. Je suis vraiment devenue odieuse. Je pense que mon peuple va me renier, après tout ce que j'ai fait.
Elle éclata de rire, sans que j'en comprenne la raison. C'était sa phrase qui lui faisait cet effet là ? Un peu bizarre.franchement, il faut que j'arrête de tomber sur des gens aussi déjantés, c'est quoi leur problème ?! Il y avait aussi autre chose dans son rire, un peu comme si elle se moquait de moi. Peut-être qu'elle pensait que personne ne voudrait de moi. Sur ce point là, je suis d'accord avec elle; je n'ai rien pour plaire, aucune forme et j'ai juste l'air d'une gamine un peu étrange avec des oreilles pointues et un style totalement décalé. Mais si tu crois que les hommes font attention à ça, tu te trompe. Pour eux, n'importe qui est bon à baiser dans ces moments là. On trouve un prétexte bidon et on fonce sans réfléchir. C'est pour cette raison aussi que je déteste les humains. Ils sont vraiment trop méprisables.
Par contre, la jeune fille en face de moi semblait s'y connaître un peu, côté sexe. Mais elle devait être lassée par les compétences de la race humaine. Après tout, ils sont nuls pour tout. ce ne serait pas étonnant que même là ils soient vraiment incompétents.

Mais au lieu de penser à tout ça, il fallait que je réponde à sa question.

- Je crois bien qu'ils en auraient profité mais à la base, c'est parce ce que j'ai emmerdé le petit frère du "boss" et ils voulaient me faire la peau. Mais je les aurait pas laissé me sauter, et à vrai dire, j'ai pas vraiment envie que quelqu'un d'autre commence...



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MessageSujet: Re: La couleur de la Haine [Shizukesa]   La couleur de la Haine [Shizukesa] EmptyLun 31 Oct - 9:42

Molière avait raison. Impossible de vivre sans tabac. Il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre. Non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à devenir honnête homme. Le tabac inspire des sentiments d’honneur et de vertu à tous ceux qui en donnent. Foutaise ! Le jour où Lou se mettrait à éprouver quelque chose que l’on nomme « sentiments » ce sera sans aucun doute lorsque les cochons voleront. Il était impossible pour cette petite d’aimer. Elle avait pourtant grandit dans une famille, entourée d’amour mais rien de tout cela n’avait réussit à effacer ces deux années en compagnie de cette meute de loups. Elle leur devait tout. Ce n’est pas les humains qu’elle appréciait. La race humaine mériterait de pourrir en Enfer, un par un. Même la mort serait un salut trop beau pour ces immondices. Elle se délecta de la taffe qu’elle aspira avant de recracher la fumée en direction de la petite. Elle ne fumait pas ? Tant pis. Tout le monde ne pouvait pas avoir été initié si tôt aux bienfaits du tabac.

- Je crois bien qu'ils en auraient profité mais à la base, c'est parce ce que j'ai emmerdé le petit frère du "boss" et ils voulaient me faire la peau. Mais je les aurait pas laissé me sauter, et à vrai dire, j'ai pas vraiment envie que quelqu'un d'autre commence...

Le boss ? C’était qui encore celui-là ? Un connard d’humain qui faisait la loi dans ce quartier ? Si c’était le cas, heureusement qu’il moisissait dans son propre sang désormais. L’enfant-sauvage jeta un regard empli de haine aux colosses aplatis sur le sol, les faisant ressembler à des carpettes perses avant de cracher sur leurs corps. Au fond, ce comportement était des plus bestial. Sans doute était-ce lié à son enfance. Cette chère Mizuki n’avait fait qu’envenimer les choses, lui donnait ce qu’elle cherchait. Sa seule véritable amie. Elle s’était liée d’amitié avec une humaine. À ce souvenir, elle frissonna. Pourtant, elle, elle était différente des autres. Une véritable gothique qui l’avait initié aux joies de ce monde. Le tabac en faisait parti. Mais il n’y avait pas eu que cela. Très tôt, elle s’était mise à fumer autre chose que de banales cigarettes. Elle se souvenait très bien quand cette fille toute vêtue de noir lui avait apprit à rouler les feuilles. Un travail laborieux de prime mais elle se perfectionna bien vite. Le Zippo qu’elle lui avait offert était au fond de sa poche. Elle ne s’en servait que de temps en temps. Uniquement pour des bonnes choses à fumer. Un peu de came et quelques joints.

- T’as bien fais. Les hommes, lorsqu’ils sont en chien, se comportent comme des bêtes. Tu me diras, c’est ce qu’ils sont ! Des bestiaux tout juste bon à assouvir leurs putains de pulsions sexuelles.

Un très bel exposé sur l’homme en tant que mâle. Dire que c’était Mizuki aussi qui lui avait apprit à parler ainsi. Aucune chance pur que les ploucs de fermiers qui servaient de parents adoptifs à Lou usent d’un tel langage ! À chaque fois qu’elle était avec eux, elle devait faire attention à ce qu’elle disait. Ces connards de paysans. Sans eux, elle serait peut-être toujours avec cette meute qui l’avait recueillie lorsqu’elle avait huit ans. Ces maudits Hommes et leurs inventions infernales. Pourquoi diable vouloir tout maîtriser ? Les armes à feux étaient le mal. Au moins une chose dont Lou était sûre. Elle avait pu parler de ça tant de fois avec l’autre gothique. Ici, il n’y avait rien qui lui rappelait Mizuki à Youth. Tout était si… calme. Pas un seul punk, aucun junkie. Elle devait faire tâche dans le décor. Tant pis.
Une fois que le renard eut finit son boulot, il vint se poser sur l’épaule de sa maîtresse. Heureusement que Rubis n’était pas si lourde que cela. Lou avait prit l’habitude d’avoir l’animal de posé en équilibre sur ses épaules. La bête rousse vint chercher quelques caresses que la jeune fille lui offrit du bout des doigts, effleurant sa tête si fine, presque fragile avant de fumer une nouvelle taffe qu’elle prit soin de recracher loin du visage de la gamine étant donné que cette dernière ne supportait pas la fumée. Pourtant rien à faire. Le vent renvoyait toujours la fumée vers cette étrange fille. Lou éclata de rire.

- Qu’est-ce que tu foutais ici ? T’étais en manque de sensations fortes ou quoi ?

Tout le monde savait que les ruelles si étroites par ici étaient des plus malfamées. Lou le savait bien pour avoir déjà pactisé avec quelques gangs plus ou moins effrayants. Ici, c’était son terrain de chasse. Il n’y avait jamais de chairs tendres de gosses à se mettre sous la dent pourtant les mets étaient tout aussi fins. La rouquine posa ses yeux un peu plus longtemps que d’ordinaire sur les oreilles de la fillette. Une elfe ? Pfft ! Voilà bien sa chance ! Tomber sur une gamine se battant bec et ongles, s’habillant tel un sac à patate et aimant la nature autant que les membres de Greenpeace. Le renard descendit de ses épaules pour aller se frotter entre les jambes de la fille habillée comme au Moyen-Age. « Traître ! » ne put s’empêcher de penser Lou.
Sa main alla chercher au fond de sa poche puis remonta avec le Zippo de Mizuki. Un cadeau pour son quatorzième anniversaire. Elle le fit claquer entre ses doigts et observa la flamme qui dansait sous ses yeux. Elle le fit claquer à nouveau et la chaleur disparut aussitôt. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’en était pas servie pour de grandes occasions. Elle le rangea dans sa poche, effleurant au passage ses feuilles, ses filtres et l’étui rempli de tabac. Les roulés avaient du bon aussi. Toutefois, par ce temps glacial, rouler était plus difficile. Les mains tremblent, les dents claquent…
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MessageSujet: Re: La couleur de la Haine [Shizukesa]   La couleur de la Haine [Shizukesa] EmptyLun 31 Oct - 16:24

Je m'aperçus que mon couteau était encore plein de sang. Quelle horreur ! Il ne méritait pas d'être souillé par le sang de ces humains immondes ! En plus il ne savaient même pas battre. Je remédiais rapidement à cela en essuyant mon arme soigneusement contre mon habit jusqu'à ce que la dernière goutte de sang impur ai quitté le petit poignard. Maintenant, c'étaient mes vêtement qui étaient tâchés, mais c'était moins grave. Car pour moi, mes armes ont quelque chose de vivant, trouvez cela stupide si vous le voulez, mais c'est comme ça. En même temps, je les ai depuis que je suis toute petite, et on m'a toujours appris de ne jamais m'en séparer et de les traiter avec respect. Dans mes mains, lors d'un combat, je les sens vibrer et s'animer d'une force indescriptible. Tout cela les rend vivantes. Je ne pourrais pas les laisser un jour, elles ont vieilli avec moi, et je ne pourrais m'imaginer sans elles. Elles sont ma vraie famille, plus importantes que mes parents. C'est peut-être horrible à dire, mais c'est ainsi que je le vois. De toute, façon, après avoir pris du plaisir à tuer, ma race me refusera l'accès au camp. Mais je m'en fiche.

- Je crois bien qu'ils en auraient profité mais à la base, c'est parce ce que j'ai emmerdé le petit frère du "boss" et ils voulaient me faire la peau. Mais je les aurait pas laissé me sauter, et à vrai dire, j'ai pas vraiment envie que quelqu'un d'autre commence...


Ma réponse donnée, la rouquine jeta un regard empli de haine vers les cadavres sanguinolents, gisant dans une mare rouge vermeil, et crache dessus. Ce comportement me sembla normal, après tout, ces humains ne méritaient pas notre respect, mais je préféraient les ignorer car je pensais qu'il ne méritaient pas non plus ma considération. Et je ne voulais pas agir comme une bête non plus. je fixais les corps, me demandant s'il fallait les laisser là ou les cacher quelque part. Il faudra que je lui pose la question. Après tout, je ne les ai pas tué toute seule.

- T’as bien fais. Les hommes, lorsqu’ils sont en chien, se comportent comme des bêtes. Tu me diras, c’est ce qu’ils sont ! Des bestiaux tout juste bon à assouvir leurs putains de pulsions sexuelles.


Bonne remarque. Je l'approuve complètement. Les hommes ne sont rein d'autres que des bêtes, encore moins évolués que nous, même si nous en dérivons légèrement. Beurk, rien que de penser que nos deux races pourraient être cousines, ça me donne la nausée. Mais bon, il vaut mieux penser à autre chose, au lieu de se dégoûter d'avantage. Je regardais encore la femme-loup, qui semblait perdue dans ses pensées. La renarde s'approcha d'elle en trottinant et sauta sur l'épaule de sa maîtresse, ce qui ne perturba pas cette dernière. Elle devait y être habituée. la rouquine caressa l'animal, éjecta une nouvelle bouffée de fumée, en prenant soin de m'éviter, même si le vent faisait revenir à la charge l'odeur insupportable vers mon visage.
Mon interlocutrice éclata alors de rire.

- Qu’est-ce que tu foutais ici ? T’étais en manque de sensations fortes ou quoi ?

Je devais lui dire ? Ça ne la regardait pas vraiment, mais bon, elle m'avait aidée...

- Non, en fait, je recherche quelqu'un... Je suis arrivée sur l'île il y a deux jours et je suis dans ce village depuis quelques heures à peine. Et j'ai eu la "merveilleuse" idée de commencer mes recherches par ici. Mais puisqu'on en est là, je peux te demander si tu as vu récemment un hybride chouette ? Il s'appelle Yasei.

Pendant que je parlais, mon interlocutrice ma détaillait, reluquant mes fringues encore une fois. Elle devait se dire que j'avais l'air ridicule. Tant pis, je m'en fiche complètement. Pendant cette petite inspection de ma personne, la renarde bondit prestement des épaules de la fille-loup et s'approcha de moi pour se frotter contre mes jambes, sous le regard désapprobateur de la jeune femme. Elle fourra la main dans sa poche pour en ressortir un briquet qu'elle alluma puis éteignit avant de le ranger à nouveau à sa place. Elle ne s'en était pas vraiment servit.
Quel était l'intérêt de la chose ?
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MessageSujet: Re: La couleur de la Haine [Shizukesa]   La couleur de la Haine [Shizukesa] EmptyLun 31 Oct - 17:55

Cette chère Mizuki. Ils avaient pu en fumer des joints ensembles ! Sans oublier l’autre comique que les deux filles nommaient Kiwi. Il était toujours vêtu d’un anorak vert, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige. Ce bon vieux Kiwi ! Dans leur petit groupe de junkies, tous étaient habitués à l’appeler ainsi. Là, Lou essayait de se souvenir de son véritable prénom mais n’y parvenait pas. De toute façon, tout le monde avait des surnoms. D’ailleurs, c’étaient eux qui avaient nommé Lou ainsi. À la poubelle ce putain de nom humain que ce vieux couple lui avait attribué. Lucy n’existait plus. Son diminutif, son surnom de Lou avait prit le dessus. Un prénom plus qu’ironique lorsque l’on connaît sa véritable nature. Loup-garou. Un mot qui avait tant dansé sous ses yeux.
Au fond, peut-être avait-elle toujours su ce qu’elle était véritablement. Ce n’était pas un hasard si elle était devenue une enfant-sauvage. Tout était peut-être prédestiné d’avance. Peut-être était-elle un véritable monstre. Qui sait ? Il n’est pas stupide de penser que l’incendie ayant ravager la maison et brûlant ses parents vifs ait été commit par une seule et même personne : Lou. Cela n’était pas impossible à imaginer. Penser que la môme avait un esprit vil et retors dès son enfance pourrait paraître absurde pour quelques uns. Peut-être avait-il tout provoqué délibérément dans le seul but de se retrouver dans cette nature hostile. Pour retrouver ses instincts. Les vrais. Ceux qui sont enfouis au plus profond de son être. Cela laissait à réfléchir.

- Non, en fait, je recherche quelqu'un... Je suis arrivée sur l'île il y a deux jours et je suis dans ce village depuis quelques heures à peine. Et j'ai eu la "merveilleuse" idée de commencer mes recherches par ici. Mais puisqu'on en est là, je peux te demander si tu as vu récemment un hybride chouette ? Il s'appelle Yasei.

La morveuse essuya son poignard avant de prendre la parole. Tout en l’observant faire, Lou pensa instinctivement à sa propre arme, son cher couteau de chasse qu’elle avait un jour chourré à son père. Ne pensez pas que l’enfant-sauvage est une simple voleuse. Elle est bien pire. Une tueuse sans limite. Bien sûr, elle tue parce qu’elle a faim. Toutefois se nourrir de chair humaine n’est pas chose courante. Il faut croire que son enfance en compagnie de loups l’a marqué à jamais. Au moins avait-elle de la chance. Elle aurait pu avoir des séquelles bien plus grandes que ça. Devenir autiste ou schizophrène par exemple, comme c’est souvent le cas.
La rouquine songea alors aux paroles de la fille. Elle recherchait un hybride chouette ? Lou avait dû mal à s’imaginer la drôle d’aberration que cela devait être. Enfin bref. Elle n’était pas là pour se moquer – même si cela faisait partie de son caractère – et commença à réfléchir. Un tel monstre ne devait pas passer inaperçu à Youth. Pourtant, elle n’avait jamais rien vu de tel. Et puis, si c’est un volatile, il doit être rarement sur la terre ferme. Lou, elle, ne lève jamais les yeux pour observer le ciel. Il y a donc peu de chance pour qu’elle ait croisé ce…. Yasei. Même son nom était bizarre.

- Désolée mais je n’ai rien vu de tel. Enfin, si je peux te donner un conseil, traîne pas trop par ici, gamine.

Elle avait craché sa dernière phrase d’un ton las. Tout cela l’indifférait au plus haut point. Cela ne la concernait pas. De toute façon elle disait juste la vérité. Cette fille était une gamine, rien d’autre. Elle jouait les grandes alors qu’au fond, c’était juste une morveuse en couche culotte. Et puis, elle ne l’avait pas agressée ni quoi que ce soit. Elle lui donnait un conseil. Gentil de sa part, n’est-ce pas ? Pourquoi la plupart de gens voient-ils le mal partout. C’est soûlant à force. Adossée au mur, elle fuma une nouvelle taffe. Elle ne put s’empêcher de sourire lorsque le vent balaya une nouvelle fois la fumée en direction des joues opalines de la môme.
Un autre détail l’intriguait énormément : les frusques de cette elfe. Comment pouvait-on se balader avec de telles choses sur le dos ? Même en dernier cas de nécessité, Lou n’utiliserait jamais ce genre de fringues. Elle aurait bien trop honte d’être vu en public. Et cet arc, qui semblait si lourd, si pesant n’avait rien de discret. Cela n’aidait en rien pour la chasse. Au contraire. Il faut croire que cette fille aux cheveux blancs vivait dans un autre siècle. Hé bien qu’elle y reste ! Mais bon, un bon relooking ne sera pas négligeable. Après, c’était sa vie, elle faisait ce qu’elle voulait.

- Dis-moi, tes fringues elles datent de quand ? Je ne veux pas critiquer mais voir quelqu’un habillé ainsi n’est pas chose banale. Et puis cet arc… Tu ne pense pas que ton poignard seulement pourrait t’être utile ?

Elle se tut, préférant ne pas en dire plus. Elle en avait déjà bien assez fait comme cela. La renarde eut l’air de se lasser de l’elfe car elle s’en alla en direction de sa maîtresse, la seule et l’unique pour se frotter entre les jambes de Lou. Faux-cul, va ! Si son régime alimentaire avait changé, Rubis resterait un mystère entier pour la petite rouquine.
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MessageSujet: Re: La couleur de la Haine [Shizukesa]   La couleur de la Haine [Shizukesa] EmptyVen 11 Nov - 19:05

Je repensais à mon ami. Même si on n'était séparés que depuis quelques jours, j'avais l’impression que cela faisait des années que je ne l'avait plus vu. Comme il me manquait ! Je me souvenais de tous les moments qu'on avait passé ensemble. On s'était vraiment bien amusé. Lui, qui, au départ, avait l'air de me détester, s'était rapidement bien entendu avec moi. Et c'était lui qui faisait toujours le pitre ! Il grimaçait, imitait des gens qu'il avait vu... Mais lorsqu'il ne faisait pas l'idiot, nous pouvions parler plus sérieusement, de choses plus graves.
Je sais bien que ça ne faisait pas si longtemps qu'on se connaissait mais, malgré tout, je me sens très proche de lui. Ce lien qui nous unis depuis notre première rencontre doit y être pour quelque chose.
J'eus soudain une vision qui me glaça le sang : Yasei, étendu sur un rocher, le corps déchiqueté et sans vie. Qu'est ce que je ferais si cela arrivait vraiment ?!
Je pense que je ne pourrais plus vivre. Ce serait tellement horrible ! Il faut à tout prix que je le retrouve !
Mais je n'ai aucune idée de l'endroit où il peut être... Et il est bien possible qu'il ne soit déjà trop tard... Allons ! Si je garde un esprit négatif dès le début, je ne risque pas de le retrouver... Mais si je me fais de faux espoirs, ce ne sera pas bon pour moi non plus. Le mieux est que je le revoie, au moins. Mort ou vivant, on verra bien. Il faut vite que je m'en aille, au lieu de perdre mon temps.

La rouquine en face de moi répondit à ma question, me tirant de ma rêverie.

- Désolée mais je n’ai rien vu de tel. Enfin, si je peux te donner un conseil, traîne pas trop par ici, gamine.

Gamine ?! D'où ça lui vient ça ? Parce que je suis plus jeune qu'elle en apparence, je suis juste un enfant ? je suis beaucoup plus intelligente qu'elle, non mais ! C'est bien la première fois que l'on m'insulte de la sorte ! J'ai bien envie de la frapper, là. Mais bon, je suis plus intelligente et plus sage qu'elle, alors je vais juste me calmer. Après tout, c'est une ignorante, elle ne pensait pas à mal. Elle pensait sûrement que je ne savais pas ce qui était dangereux.
Je m’apprêtais à lui lancer une réponse cinglante lorsqu'elle me posa une nouvelle question :

- Dis-moi, tes fringues elles datent de quand ? Je ne veux pas critiquer mais voir quelqu’un habillé ainsi n’est pas chose banale. Et puis cet arc… Tu ne pense pas que ton poignard seulement pourrait t’être utile ?

D'accord. En plus d'être une gamine stupide, je suis ringarde et je me trimbale avec des "trucs" qui servent à rien, c'est ça ? Qu'elle me juge moi passe encore, mais qu'elle dise que mes armes ne servent rien, ça, ça ne passera pas ! Je lui lançais un sourire hypocrite avant de rétorquer :

-Désolée que mes "fringues" ne te plaisent pas... Moi, tant que j'ai quelque chose sur le dos, je me fous du reste. Et pour mon arc, je l'ai depuis mes 4 ans, alors je vais pas le jeter juste parce qu'il est pas pratique ici. C'est un peu comme si je te disais que tu ferais mieux de te débarrasser de ta renarde, même si, pour l'instant, elle te sert encore. Avoue que t'aurais du mal à l'abandonner, hein ?

Ah, elle m'avait bien énervé, là ! Je sais que c'était pas très futé de lui sortir tout ce que j'ai dis, mais j'ai pas pu m'arrêter à temps. Tant pis, ce qui est fait est fait. Maintenant, je ferais mieux de partir avant que ça dégénère. J'aime bien tuer, je l'avoue, mais là, je veux juste savoir où est mon ami. Et les trois balourds m'oint vraiment dégoûté.

-Bon, c'est pas que j'aime pas parler, mais 'faudrait que j'y aille... J'aimerais continuer mes recherches avant que la nuit tombe.
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